Pourquoi réécouter le soir, au coucher, mes séances de thérapie ? by Dr Jean-Victor Belmère

La Consolidation de l'Apprentissage par la répétition de l'écoute

 Processus de Réécoute Lorsqu’une personne apprend quelque chose de nouveau, cette information n’est pas instantanément ou totalement assimilée. La consolidation de cet apprentissage se produit en grande partie pendant le sommeil, où les informations apprises sont “rejouées” ou réactivées dans le cerveau.

 Variations et Adaptabilité   La réécoute n’est pas une simple rediffusion fidèle de l’apprentissage initial. Il peut inclure des variations et des adaptations, ce qui ouvre la porte à de nouvelles possibilités et compréhensions. Par exemple, une personne apprenant une séquence de mouvements peut, durant le sommeil hypnotique, rejouer cette séquence avec de légères modifications, améliorant ainsi sa compréhension et sa performance.

Impact du Sommeil Profond sur la thérapie

 Sommeil Hypnotique Profond et Règles Sous-Jacentes La phase de sommeil hypnotique est particulièrement importante pour ce processus de réécoute. Pendant cette phase, le cerveau travaille activement à stabiliser et intégrer les apprentissage. Cela inclut l’extraction de règles sous-jacentes à partir des exemples rencontrés durant la journée.

  Amélioration des Performances Cette activité cérébrale durant le sommeil hypnotique est corrélée avec une amélioration notable des performances, tant dans la reproduction de séquences motrices apprises la veille que dans la capacité à enregistrer dans le subconscient les nouveaux comportements et rituels plus sains et plus apaisants pour le patient.

Réécoute & Accès à la Conscience Supérieure (ACS)

Rôle Thérapeutique des ACS  L’état de réécoute pendant le sommeil offre un aperçu du rôle thérapeutique des États de Conscience Supérieure (ACS). Ces états, souvent associés à des expériences sensorielles intenses, amplifient le processus de réécoute, rendant l’apprentissage et la consolidation encore plus efficaces.

Intensité Sensorielle des ACS  Dans les ACS, les expériences vécues sont souvent fortes sur le plan sensoriel, ce qui rends la réécoute plus marquante et efficace. Les ACS pourraient jouent un rôle crucial dans le renforcement de l’apprentissage et dans la thérapie cognitive.

La réécoute durant le sommeil et l’Activation de la Conscience Supérieure représentent un mécanisme fascinant et complexe, essentiels à l’apprentissage et à la thérapie (guérison, réparation). Cette compréhension évolutive de la façon dont notre cerveau traite et consolide l’information a des implications importantes pour les approches  thérapeutiques.

La réécoute des séances enregistrées audio pendant la nuit est extrêmement bénéfique, en s’alignant sur le processus naturel de réécoute que le cerveau engage pendant le sommeil. Cette pratique maximise l’efficacité de l’apprentissage et de la thérapie. 

Voici pourquoi la réécoute maximise l'efficacité de l'hypnothérapie

1. Renforcement des suggestions pendant le Sommeil 

  • Consolidation Mémorielle Le sommeil, particulièrement le sommeil hypnotique, est un moment clé pour la consolidation de la mémoire. En écoutant des enregistrements audio pendant le sommeil, les informations et les apprentissages de la séance sont renforcés et intégrés plus efficacement.

 

  • Réécoute Active Comme le cerveau “rejoue” les expériences suggestives pendant le sommeil, écouter les enregistrements aide à renforcer ce processus, permettant une meilleure intégration des suggestions et des concepts appris.

2. Exploitation des États de Conscience Supérieure

  • Absorption Subconsciente  Durant le sommeil, notamment dans les phases de sommeil hypnotique, le cerveau reste réceptif aux stimuli externes. Les messages des enregistrements peuvent ainsi être absorbés de manière subconsciente, ce qui renforce l’apprentissage et la guérison.

 

  • Réduction des Barrières Conscientes  En état de sommeil hypnotique, les barrières mentales et critiques sont diminuées, permettant aux messages des enregistrements d’être intégrés plus librement et profondément.


3. Application Thérapeutique 

  • Amélioration des Techniques de Thérapie  Pour des séances axées sur l’hypnothérapie comportementale, la relaxation, ou la gestion de l’anxiété, l’e sevrage des addictions  la réécoute nocturne renforce les effets thérapeutiques, en aidant les patients à intégrer les techniques à un niveau plus profond.

 

  • Soutien Continu  La réécoute offre un soutien continu et une réaffirmation des messages positifs ou des suggestions suggérées, aidant à maintenir la motivation et le progrès.

 

4. Utilisation Pratique 

  • Facilité d’Intégration : L’écoute d’enregistrements audio ne demande pas d’effort conscient, ce qui la rend facile à intégrer dans la routine nocturne.

 

  • Personnalisation  Les enregistrements peuvent être personnalisés en fonction des besoins spécifiques de l’individu, offrant une approche sur mesure pour la guérison et l’apprentissage.

ACTIVATION DE LA CONSCIENCE SUPÉRIEURE

De la préhistoire au XVIe siècle, la médecine et la thérapie étaient intrinsèquement liées aux croyances religieuses. Les praticiens de santé étaient considérés comme des intermédiaires entre les divinités et les humains. Sous l’influence d’Hippocrate, les médecins grecs anciens se voyaient comme des serviteurs des dieux panthéistes, tandis que dans les traditions judéo-islamo-chrétiennes, ils opéraient sous l’égide d’un Dieu unique. Un exemple marquant est celui d’Ambroise Paré, médecin du roi François Ier, qui affirmait humblement : « Je les panse, Dieu les guérit ». Toute déviation de cette vision théocentrique pouvait mener à des conséquences tragiques, telles que l’exécution sur le bûcher.

À la fin du XVIe siècle, l’essor du protestantisme et de l’humanisme, porté par des philosophes français et anglo-saxons, commence à ébranler cette conception. La souveraineté divine cède progressivement la place à l’autorité des rois et des parlements, marquant ainsi le début de l’ère moderne.

Le XVIIe siècle voit des penseurs tels que Locke et Hume explorer les concepts de conscience, d’inconscient, de libre arbitre et de volonté. Leurs idées influenceront grandement les philosophes des Lumières, notamment Rousseau et Voltaire. Ces avancées intellectuelles commencent à imprégner la pratique médicale, jetant les bases de la psychothérapie moderne.

Au XVIIIe siècle, Anton Mesmer, un personnage polymathe – médecin, théologien, astronome, astrologue, alchimiste, chimiste et physicien – incarne l’esprit moderne de son temps. Sa découverte du magnétisme animal, fondée sur des connaissances scientifiques telles que les travaux de Faraday sur l’attraction magnétique, marque une révolution dans la médecine. Il utilise le terme “animal” pour évoquer le mouvement magnétique qui “anime” les corps, tout en faisant allusion à l’âme (anima en latin), évitant ainsi les foudres de l’Église. Cette approche attire de nombreux médecins éclairés, donnant naissance à une nouvelle génération de médecins magnétiseurs, tandis que ceux qui rejettent cette innovation deviennent les guérisseurs traditionnels.

Le XIXe siècle est marqué par James Braid, un chirurgien écossais et homme de science. En pleine connaissance des avancées scientifiques de son époque, notamment en neurologie et en psychiatrie, il publie “Neurypnology” en 1843. Dans cet ouvrage, il affirme : « il n’y a pas de magnétisme, il n’y a que de la suggestion ». Cette déclaration marque une deuxième révolution médicale, où les médecins adoptent l’hypnose, basée sur l’action neurologique de la suggestion, plutôt que le magnétisme. Ces nouveaux hypnotistes s’opposent aux magnétiseurs traditionnels, certains restant fidèles à leurs croyances anciennes.

Au XXe siècle, Milton Erickson, avec sa vision moderne et intuitive d’un inconscient bienveillant, déclenche une troisième révolution. Les thérapeutes adoptant cette idée d’un inconscient collaboratif deviennent des hypnothérapeutes ericksoniens. Cette évolution marque une scission avec ceux qui voient l’hypnose comme une forme de manipulation ou de contrôle de l’inconscient.

Dans le XXIe siècle, les neurosciences, en étudiant la conscience, révolutionnent la compréhension de l’hypnose, la percevant non plus comme un état proche du sommeil, mais comme une activation particulière de la conscience. L’hypnose moderne se détache de la vision cloisonnée de la conscience en morceaux (conscient, inconscient, subconscient) pour la voir comme un espace unique et dynamique. Cette nouvelle perspective transforme les techniques hypnotiques, s’alignant avec le modèle d’Erickson et ouvrant la voie à des pratiques thérapeutiques innovantes.

Ces évolutions, suivies par les praticiens modernes, laissent en marge ceux qui résistent au changement, y compris certains artistes de music-hall. Ceux qui embrassent ces avancées contribuent à un futur où la thérapie s’appuie sur une compréhension plus riche et dynamique de la conscience, s’éloignant des représentations spectaculaires et souvent trompeuses de l’hypnose, comme celles popularisées par des figures telles que Messmer.

L’histoire de la médecine et de la thérapie, en constante évolution, témoigne de la quête perpétuelle de l’humanité pour comprendre et guérir l’esprit et le corps, dans un dialogue continu entre la science, la philosophie et la spiritualité.

L’intelligence est un concept complexe et multidimensionnel

L’intelligence est un concept complexe et multidimensionnel qui a été défini et interprété de diverses manières à travers l’histoire.

En général, elle peut être décrite comme la capacité d’apprendre, de comprendre, de résoudre des problèmes, de s’adapter à de nouveaux contextes et d’utiliser la pensée rationnelle critique.

MAIS et il y a un MAIS majuscule

Les recherches en neurosciences ont montré que le cerveau peut traiter des informations et réagir à des stimuli de manière subconsciente avant même que ces informations ne soient pleinement traitées par les centres de pensée rationnelle.

Cela implique une forme d’« intelligence » qui est enracinée dans les systèmes biologiques et neurologiques du corps.

Cette perspective holistique de l’intelligence souligne l’interconnexion entre le corps et l’esprit, et suggère que notre compréhension de l’intelligence doit inclure non seulement les capacités cognitives et émotionnelles, mais aussi ces processus biologiques et subconscients qui sous-tendent notre expérience du monde.

Selon cette vue, l’intelligence ne serait pas seulement une affaire de capacités mentales

Telles que la pensée rationnelle, la résolution de problèmes ou la mémoire, mais aussi une capacité intrinsèque du corps et de l’esprit à réguler et gérer les fonctions vitales, souvent de manière autonome .

Cette idée suggère que certaines formes d’intelligence opèrent en dehors de notre conscience, orchestrant des processus complexes comme les réactions émotionnelles, les réflexes, ou la régulation homéostatique (qui maintient les conditions internes stables).

Ces processus sont souvent instantanés, réactifs, et peuvent précéder la pensée rationnelle consciente.

Et certaines aspects, en dehors de la pensée, nous permet d’y accéder et cela nous transcende

En réalité la pensée rationnelle est une source infime de notre intelligence

Elle peut même être une source majeure de nos désordres mentaux

Cette réflexion soulève un aspect fascinant de l’intelligence humaine : l’idée que la pensée rationnelle, bien qu’importante, n’est qu’une partie d’un ensemble beaucoup plus vaste de capacités cognitives et perceptives.

Cette perspective met en lumière le rôle crucial des processus inconscients, intuitifs et émotionnels dans notre intelligence globale.

1. **Intelligence intuitive et subconsciente** : De nombreuses décisions et perceptions ne sont pas le fruit d’une réflexion consciente, mais émergent plutôt de notre intuition ou de notre subconscient. Ces processus peuvent intégrer des informations complexes de manière plus efficace et rapide que la pensée rationnelle.

2. **Intelligence émotionnelle** : La capacité de reconnaître, comprendre et gérer les émotions – tant les siennes que celles des autres – est une forme d’intelligence essentielle qui influence notre comportement, nos décisions et nos interactions sociales.

3. **Transcendance et états particuliers de conscience** : Certaines expériences, comme la méditation, la contemplation, l’art, l’hypnose ou même certains états de flux, peuvent fournir un accès à des formes de connaissance ou de compréhension qui transcendent la pensée rationnelle. Ces états peuvent offrir des perspectives nouvelles et profondes.

4. **Limites de la rationalité** : Comme je l’ai suggéré, la pensée rationnelle a ses limites et ses pièges. Elle peut parfois conduire à des biais cognitifs, à de l’anxiété ou à d’autres désordres mentaux, surtout lorsqu’elle est déconnectée d’autres aspects de notre être comme l’intuition et l’émotion.

Cette vue holistique reconnaît que l’intelligence est une tapisserie complexe de nombreux fils entrelacés, incluant mais ne se limitant pas à la pensée rationnelle. Comprendre et valoriser ces différentes facettes peut enrichir notre perception de nous-mêmes et du monde.

Grande. Confusion dans l’utilisation du mot stress

Le langage courant et la vox populi utilise le terme STRESS de manière abusive

car LE STRESS N’EST PAS UNE PATHOLOGIE mais au contraire UN PROCESS D’ÀDAPTATION 🤣🤣🤣

Dans le langage courant, le terme “stress” est souvent employé de manière inexacte ou abusive, ce qui peut entraîner une compréhension erronée de sa véritable nature.

1. **Le Stress Comme Mécanisme d’Adaptation :**
Le stress est fondamentalement un processus d’adaptation biologique et psychologique. Il s’agit de la réponse de l’organisme aux défis ou aux menaces, activant des mécanismes physiologiques et comportementaux qui aident à faire face à la situation. Cette réponse est naturelle et nécessaire pour la survie et le bien-être.

2. **Malentendus Courants :**
Dans le langage populaire, le “stress” est souvent perçu comme un état négatif ou une condition pathologique. Cela peut conduire à une incompréhension de son rôle adaptatif et de ses effets positifs potentiels. Le stress, en tant que tel, n’est pas une maladie…

3. **Importance de la Nuance :**
Le stress est souvent mal compris ou mal représenté dans le langage courant, sa compréhension précise est essentielle pour apprécier son rôle vital dans l’adaptation et la survie…

Les signes cliniques de ce que dans le langage courant appelle stress objective qu’il y a une grande confusion dans l’esprit des coachs ou des thérapeutes qui parlent de « gestion du stress » !!!

Voici quelques-uns des symptômes les plus souvent décrits :

1. **Symptômes Physiques :**
– Fatigue persistante
– Maux de tête fréquents
– Troubles digestifs (comme les ulcères, la gastrite, le syndrome du côlon irritable)
– Douleurs musculaires et tension
– Problèmes de sommeil (insomnie ou sommeil perturbé)
– Hypertension artérielle
– Troubles cardiaques
– Affaiblissement du système immunitaire

2. **Symptômes Mentaux et Émotionnels :**
– Anxiété
– Dépression
– Irritabilité ou colère
– Sentiments d’accablement
– Difficultés de concentration ou troubles de la mémoire
– Perte d’intérêt pour les activités habituelles

3. **Symptômes Comportementaux :**
– Changements dans l’appétit (suralimentation ou perte d’appétit)
– Abus de substances (alcool, drogues, tabac)
– Retrait social
– Diminution des performances au travail ou à l’école
– Comportements nervieux (ongles rongés, agitation)

4. **Effets à Long Terme :**
– Risque accru de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires
– Problèmes de poids (obésité ou perte de poids excessive)
– Troubles de la peau (eczéma, psoriasis)
– Problèmes de fertilité

Or ces symptômes qui sont généralement attribués au Stress appartiennent à d’autres conditions médicales ou psychologiques bien connues